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Truites malades

La présence de mycoses sur les poissons n’est pas un phénomène anodin, il est la conséquence de plusieurs facteurs : la fraie en est en partie responsable ;  particulièrement visibles cette année car la reproduction est anormalement tardive donc observées par les pêcheurs présents à cette période post-ouverture. Les agents pathogènes naturellement présents dans l’eau ont tout loisir de se développer massivement, pluviométrie supérieure à 300 mm cet hiver (lessivage des sols, matières en suspension) favorisent la prolifération des parasites principaux vecteurs des maladies : surinfection des plaies. La solution en milieu clos existe : antibiothérapie. Les pisciculteurs éleveurs connaissent parfaitement ces problèmes récurrents en écloserie et savent y remédier. Nous constatons comme vous les effets sur les géniteurs de la Touvre  et n’avons pas de solution immédiate pour résoudre ce problème qui est une résultante naturelle de la reproduction. Lorsque nous, pêcheurs, défendons que les rivières sont des milieux fragiles, ce n’est pas un vain mot mais une réalité dont nous sommes parfaitement conscients. Espérons que le phénomène s’essouffle naturellement.

2018-03-28T07:55:19+02:00 27 mars 2018|

22 Commentaires

  1. Decourcelle 4 avril 2022 à 14 h 34 min - Répondre

    Cher docteur,
    Vous n’évoquez a aucun moment le rôle des polluants et plus particulièrement celui de l’ammoniac dû au rejet des piscicultures.
    Il est tout de même surprenant qu’en Alaska où le fond des rivières est pratiquement recouvert de la peau des saumons morts lors du frai on ne trouve aucun poisson malade. La sur densité est probablement qu’un facteur aggravant les poissons malades étang au contact des poissons sains mais la q mauvaise qualité de l’eau est très probablement la seule responsable.
    Il existe des systèmes de filtration obligatoires à la sortie des piscicultures mais les filtres ne retiennent que les particules en suspension mais pas les nitrates ou l’ammoniac.
    Voir l’eau de notre robinet qui contient des nitrates.
    C’est la raison pour laquelle le pot de fer l’emportera sur le pot de terre.
    Trop d’emplois sont en jeu sans compter les intérêts agricoles.

  2. Decourcelle 23 juillet 2021 à 13 h 58 min - Répondre

    La Loue rivière mondialement réputée pour la pêche de la truite est victime des mêmes problèmes.

    nitrates plus ammoniac.

    Rien ne sert de se voiler la face.

    Tant qu’il y aura des piscicultures le phénomène perdurera.

    Les quantités de truites produites aujourd’hui sont sans commune mesure avec celles produites du temps de monsieur Bellet père.

    Bon courage pour une bataille perdue d’avance contre l.économie.

    • Jacky M. 18 août 2021 à 15 h 29 min - Répondre

      Cher confrère,
      Il n’y a de bataille perdue que celles qui ne sont pas menées.
      En tant que représentants des pêcheurs de la Touvre nous devons traiter ce dossier et c’est ce que nous faisons. Bien sûr cela prend du temps mais nous avons bon espoir de parvenir à un résultat acceptable pour tous et en tout cas plus respectueux de la rivière et de ses farios.
      “La Truite saumonée”

  3. Anonyme 23 mars 2021 à 19 h 45 min - Répondre

    Je suis passé pêcher sur la Touvre le samedi 20 Mars 2021, du côté de la pisciculture, j’ai malheureusement vu une dizaines de truites mortes dans le fond.. à peu près tous les 10 mètres. J’ai quand même croisé des truites vivantes mais toutes malades de ce champignon qui leurs laisse des tâches blanches répugnantes, pour un pêcheur no-kill qui admire la beauté des poissons, il n’y a rien de pire que de voir ces beaux poissons agonisant petit à petit.. cela me dégoûte et m’attriste beaucoup et je pense ne pas être le seul alors faites quelques choses s’ils vous plait. Avant qu’il ne soit trop tard…

  4. Dominique Vaudron 19 février 2019 à 10 h 43 min - Répondre

    Bonjour je suis allez me promener sur la t’ouvre juste en dessous du nokill et malheureusement j ai vu énormément de truites malades ,c est quand même inquiétant C est la deuxième annee que cela se reproduit qu’ en est-il ? avez vous des infos merci

    • REGIS 19 février 2019 à 11 h 22 min - Répondre

      Bonjour Dominique
      C’est encore saprolégniose qui sévis , cette pathologie propre aux poissons ( sauvages et domestiques ) une fois déclaré reste présente plusieurs années consécutives , 2 ,3 ,4 ans sans que l’on ne sache vraiment pourquoi et il n’y a pas de traitement curatif en milieu ouvert . Nous ne pouvons que constater mais la préfecture est informé ainsi que la DDCSPP seuls en capacité de prendre une décision sur proposition de la fédération de pêche qui attend la fin de la fraie pour prendre une éventuelle décision . Pour m’en être entretenue avec le directeur de la FDAAPPMA 16 j’ai préconisé une obligation de remettre TOUS les poissons à l’eau ( no-kil intégrale ) avec une compensation pour les pêcheurs désirant conserver une prise l’ouverture d’un parcours de surdensitaires avec lâcher d’arc en ciel tous les mois ; ces préconisations ne sont valables uniquement qu’ en situation de crise majeure mettant en péril les truites de la Touvre ce qui est du ressort de la DDCSPP .
      Bien à vous

      • Dominique Vaudron 19 février 2019 à 15 h 15 min - Répondre

        Ça pourrait être une solution de faire du nokill pour les farios cette année et de compenser Avec des lachers d’arcs et de faire un bilan en fin de saison

  5. Pascal 23 avril 2018 à 17 h 52 min - Répondre

    Bonsoir Cédric,
    Nous n’avons pas plus de nouvelle sur cet épisode de truites mycosées. Comme il a déjà été dit, la reproduction tardive de cette année combiné au gros d’eau de cet hiver, ont libéré des agents pathogènes et ont favorisé ces mycoses. Il nous faut encore attendre, nos Grassettes étaient encore sur les frayères il y a pas si longtemps.
    Quant à votre réflexion sur le PNK, je tiens à vous préciser que ce parcours n’est pas réservé aux “Moucheux” et que vous pouvez donc également y venir. Les “Moucheux”, qui représentent la grande majorité des pêcheurs de la Touvre, ne se cantonnent pas au No-kill. Il y a sur cette rivière de la place pour tous les types de pêche, en No-kill ou pas.

  6. Robin Cédric 23 avril 2018 à 15 h 17 min - Répondre

    Bonjour,

    As t’on des nouvelles de cette épidémie?

    Je suis passé sur la rivière le week end du 15/04 dernier et encore de nombreux poissons “mousseux à souhait” ont été aperçus sur ruelle place du marché et Villement.

    Pourrait on imaginer une épidémie qui dure plus longtemps sur la durée que ce que nous imaginions ?

    Il semblerait que comme déjà évoqué dans la FAQ certains juvéniles soient affectés par cette mycose.

    Est ce que l’appma (dans la mesure du possible 😉 ) a des infos sur l’impact de cette épidémie sur la population?

    D’avance merci pour vos retours mais aussi pour le travail effectué pour la préservation de nos intérêts communs soit la préservation des milieux en pâssant par une approche raisonnée et pédagogique de la pêche sur la touvre (pas seulement du PNK mouche only à tour de bras).

    A très bientot au bord de la touvre.

    Cédric Robin

  7. Pascal 28 mars 2018 à 12 h 20 min - Répondre

    Pour ce qui est de la qualité gustative de ces beaux géniteurs, je pense que comme ils ressemblent plus à un Camembert qu’à un poisson, ils doivent avoir un arrière goût de fromage… Je serais heureux que l’on puisse me le confirmer… comme je ne mange pas de Truite sauvage puisque je remets tout à l’eau, il faudrait alors un volontaire pour en goûter une… A priori elle ne sont pas difficile à attraper.

  8. raphael cavadore 28 mars 2018 à 10 h 55 min - Répondre

    Par contre, je salue la mobilisation remarquable de l’aappma en faveur de la renaturation de la rivière (pose de pierres immergées notamment, création et développement du no kill, mobilisation de la garderie), qui, même si des facteurs défavorables persistent, soutient le maintient et le développement de la souche existante sur ce magnifique cours d’eau.

  9. Vaudron 28 mars 2018 à 9 h 06 min - Répondre

    Bonjour l ai lu tous les commentaires , mais personne ne dit si les truites sont consommables pour les pêcheurs qui voudraient en garder merci de votre réponse. En espérant que la situation s améliore.

    • REGIS 28 mars 2018 à 15 h 33 min - Répondre

      Dominique
      Les poissons sortent de fraie très affaiblis ( perte de poids ) les muscles sont atteins de mycoses (infection) Le plaisir de déguster une belle prise fait parti de la pêche et ne nous refusons pas ce moment ; manger un poisson malade ( un gibier aussi ) quel intérêt ? à vous de faire ce choix .

      Cordialement

  10. Vaudron 28 mars 2018 à 9 h 02 min - Répondre

    Bonjour j ai lu tous les commentaires , mais personne ne dit si les Truites sont consommables pour les pêcheurs qui voudraient en garder . Merci de votre réponse, en espérant que la situation s amélioré.

  11. Pascal 28 mars 2018 à 7 h 25 min - Répondre

    Je suis plutôt d’accord avec Raphaël, les piscicultures ne doivent pas être exemptées dans la recherche de ces causes de pollutions.
    L’ammoniac va de paire avec les déjections des élevages de poissons. Ensuite, les diverses bactéries présentes dans les vases, ne sont peut-être pas forcément qu’une conséquence directe des piscicultures. Il faut voir que ces vases sont un terrain favorable à toutes sortes de vie bactériennes. Les sédiments sont présents aux sources et de plus en plus d’ailleurs, il faudrait très certainement rétablir un cheminement plus naturel des écoulements et ainsi favoriser l’évacuation des ces boues.

    • REGIS 28 mars 2018 à 15 h 42 min - Répondre

      Pascal
      le SYBRA est l’organisme de pilotage de la continuité écologique sur la Touvre , le plan de mise en oeuvre pour la libre circulation des espèces et des sédiments passent par une première phase d’état des lieux et diagnostic . La synthèse des deux phases sera présenté lors d’une rencontre le 05 avril 2018 , l’aappma est invité à cette réunion et nous aurons à faire en sorte que nos pêcheurs soient informés au mieux des futurs aménagements prévues au plan .

      Bien à vous

  12. raphael cavadore 27 mars 2018 à 21 h 51 min - Répondre

    Bonjour,
    Pourquoi personne n’évoque la probable responsabilité de la pisciculture située à Magnac ? M.GIRARD évoque une possible surdensité en ammoniac … Un peu, me semble-t-il comme à l’aval d’une pisciculture ? Après j’entends bien que le combat pêcheurs / acteurs économiques locaux, c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer ! Mais, arrêtons de crier que la Touvre est une rivière en bonne santé, car il y a quelques poissons, mais semble-t-il rien en comparaison de ce que cela a pu être il y a 30 ans et plus (selon les anciens).

    • REGIS 28 mars 2018 à 15 h 26 min - Répondre

      Raphael
      Il y a 30 ans je pêchais ou du moins nous essayions de pêcher une rivière malade , pollution des piscicultures , usine Veuze et le pire c’est le nettoyage du lit de la Touvre au bulldozer dont une partie du substrat du plateau de Magnac à servie de matériaux de construction du grand parking . Aujourd’hui une semaine de pêche égale une année de cette sombre période qui a durée presque vingt ans . Les résidus d’ammoniac sont en partie de la responsabilité des déjections des poissons d’élevage mais sans vouloir les dédouaner de leur responsabilité les zones d’élevage bovins sur le bassin d’alimentation de la Touvre sont bien présents ( Charente limousine ) et pour la partie culture des grandes céréales le secteur du grand karst reste exsangue de couverture végétale en hiver ( lessivage des sols) Voila pour les coupables !! LA MAIN DE L’HOMME

  13. ISTVANCIN Pascal 27 mars 2018 à 19 h 47 min - Répondre

    Pour ma part, il est évident qu’il faut préserver au maximum la souche et les géniteurs de nos belles Grassettes. Pour cela il faut imposer une maille à 40cm pour leur laisser l’opportunité de s’être reproduites et aussi d’interdire les prélèvements pendant la période de fraie soit jusqu’à la mi-avril.
    Il faut arrêter les bêtises autorisées pendant trop d’années et redevenir des individus responsables en protégeant le peu de belle nature qui reste…

  14. Jacky 27 mars 2018 à 17 h 52 min - Répondre

    Bonjour,

    Cet épisode infectieux semble avoir atteint son apogée car depuis cette semaine, le nombre de sujets contaminés semble nettement diminuer mais la présence de poissons malades reste spectaculaire. En revanche, j’ai capturé et relâché dimanche 25/03 une truite de 26 cm à priori pas concernée par la fraie qui semblait affectée par un début de mycose. D’accord avec Régis pour anticiper de possibles accidents en préservant les géniteurs par l’augmentation de la maille ou le report de l’ouverture.

  15. régis 27 mars 2018 à 17 h 23 min - Répondre

    Cela fait des années que je pêche la Touvre , ce phénomène n’a rien d’ exceptionnel . Nous sommes légitimement sensibles à la présence de truites mortes et inquiets sur la population de nos compagnes de jeux . La bonne santé de la rivière évoqué dans le rapport de la fédération de pêche lors de l’inventaire piscicole de cet automne est rassurant sur l’avenir de nôtre passion ; néanmoins ne serait il pas judicieux et par mesure de précaution d’augmenter la taille de capture afin de préserver suffisamment un nombre conséquent de géniteurs car nous ne sommes pas à l’abris d’une catastrophe ( crise hydrique majeur , épizootie ) . Je reste confiant et positif : la Touvre n’est pas morte !!!!!!!!!!!!

  16. Docteur Patrick Girard, Vétérinaire Icthyologue 27 mars 2018 à 16 h 31 min - Répondre

    « Bonjour,
    L’explication de ces mortalités me paraît relativement simple.
    En effet, elles n’ont affecté que des individus en période de reproduction, donc naturellement plus ou moins en détresse physiologique. Pour preuve, les poissons de la pisciculture qui sont en grossissement, donc pas encore au stade reproducteur, ne sont pas concernés.
    Ces mortalités sont donc, pour moi, la conséquence de l’action conjuguée de :
    – Saprolegniose, responsable des mycoses observées. On considère que des poissons mycosés meurent systématiquement dès que le taux de recouvrement dépasse 15-20 %;
    – et, probablement, de perturbations d’ordre physico-chimiques : MES (=> lésions branchiales) et, peut-être, légère sursaturation gazeuse liée à une augmentation du débit de la rivière.
    Enfin, il n’est pas impossible qu’il y ait en seconde intention des surinfections (par exemple par des Flavobactéries)…
    En revanche, le risque de contagion paraît nul ou du moins faible. Aussi, sortir de l’eau des poissons morts ou agonisants n’est pas nécessaire même si, pour des raisons visuelles, ce serait préférable. Avec pour condition de ramener et de jeter à la poubelle les sujets infectés.

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