Depuis aussi loin que je me souviens, j’ai eu les pieds dans l’eau, la Charente en face de la maison de mon père : un des meilleurs spots à truites qui l’est encore.
En 1985 je découvre la Touvre un jour d’ouverture au pont de Magnac avant l’aménagement du parking et l’arrivée des grosses piscicultures. Des études aquacoles où j’ai fait des stages à la pisciculture de Villement, Lagarde à cette période. J’ai commencé la pêche à la mouche à ce moment-là. C’est de loin celle que je préfère même si je pratique tout. Pour moi toutes les pêches sont belles et intéressantes du moment qu’elles sont pratiquées dans le respect du milieu et des poissons.
Cette rivière unique qui nous offre une des plus importantes densités de gros poissons en France mérite mieux qu’une gestion classique. Malgré des agressions de toutes parts elle nous permet toujours de se faire plaisir. Les 10 ans passés et les avancées majeures mises en œuvre par les bureaux précédents ont permis de conserver au moins par endroit une densité de poissons que l’on avait partout avant sur la rivière.
J’avais déjà fait partie du bureau fin des années 90, en portant des idées qui commençaient juste à émerger ; le temps a confirmé que c’est dans cette voie qu’il faut aller. Aujourd’hui le constat est simple : dans les zones protégées le poisson est là, en toutes tailles et en quantité. Je me retrouve dans les idées et les actions qui ont été entreprises durant ces dernières années aussi quoi de plus naturel que de venir les porter de nouveau. Je suis très présent sur la rivière et je pense la connaître particulièrement bien.
La jeune génération de pêcheurs a bien compris que le temps de la rivière nourricière est derrière nous. On sait tous ce qu’il faut faire pour retrouver la rivière riche en gros poissons qu’on a connue. C’est par la préservation des géniteurs et l’aménagement du milieu qu’on y arrivera. Soyons courageux, ouverts d’esprit et novateurs, nous deviendrons un exemple pour les autres.